La civilité au travail : une clé pour le bien-être et la collaboration

20 août 2024

La civilité au travail est un ensemble de règles qui visent à assurer le bien-être, le respect et la collaboration entre collègues. Ce code de vie est aussi un outil pour prévenir le harcèlement psychologique.

« Si tu m’avais dit, quand je suis sortie de l’université, que j’allais un jour donner une formation sur la civilité, je serais partie à rire! », s’exclame Nathalie Lecours, formatrice à ÉTS Formation. « La civilité, ça va de soi dans ma tête, mais c’est comme si, bizarrement, ça s’était perdu. »

Pendant et suivant la pandémie, on a constaté une perte de civisme et l’évolution ainsi que les changements dans la société y sont pour beaucoup. Nathalie Lecours donne l’exemple du moment acceptable pour tondre la pelouse. « Avant, c’était normal, on ne faisait pas le gazon le dimanche parce qu’on faisait, entre autres, attention aux voisins. Les gens travaillaient du lundi au vendredi, à des heures plus standards. Les règles, les convenances ont changé et évolué. Aujourd’hui, tous travaillent à des jours et à des heures différentes. Maintenant, le gazon, je fais ça quand je peux ». C’est vrai et possiblement correct. Tout ça évolue tellement vite qu’on a un peu perdu nos repères, certaines convenances du passé peuvent être un peu dépassées. »

Les façons de faire ont évolué et continueront d’évoluer, mais les bases de la civilité au travail – respect, courtoisie, collaboration, politesse et savoir-vivre – doivent demeurer bien présentes afin d’assurer le bien-être et l’harmonie dans le milieu du travail.

Un retour aux bases

Pour s’y retrouver, Nathalie Lecours propose de commencer la demi-journée de formation par une discussion sur la civilité de façon générale, puis en milieu de travail. « La première fois que j’ai donné cette formation, c’était pour des gens qui travaillaient en cuisine d’un restaurant. Ce qu’on voit de ce milieu-là, dans certaines émissions de télévision par exemple, c’est qu’il est normal de crier après le monde, de pitcher nos affaires. Par contre, dans la vraie vie, ce n’est pas de même qu’il faut que ça marche. »

Les comportements ne sont pas nécessairement mieux dans d’autres milieux de travail. « On prend notre téléphone en réunion. C’est quoi, ça? », questionne la formatrice. Il s’agit là d’un manque de respect qui est rendu tellement commun qu’on a tendance à l’oublier. « C’est comme si tous les comportements, comme ceux qu’on se permet derrière l’ordinateur (comme d’écrire n’importe quoi à n’importe qui) se reproduisent comme si de rien n’était dans notre vie au travail avec des vrais au quotidien. »

Les façons de faire ont évolué et continueront d’évoluer, mais les bases de la civilité au travail – respect, courtoisie, collaboration, politesse et savoir-vivre – doivent demeurer bien présentes afin d’assurer le bien-être et l’harmonie dans le milieu du travail.

Un examen de conscience

À la suite de ce retour aux bases, la formatrice aborde la civilité en milieu de travail dans un angle d’examen de conscience. Sans être moralisatrice, madame Lecours propose aux participants d’observer leurs propres comportements. Qui n’a jamais montré un signe d’impatience envers un collègue, ou dit un commentaire pouvant être blessant? Qui n’est jamais arrivé en retard à une réunion ou pris son téléphone pour regarder un texto qui venait de rentrer? « On va parler de sarcasme, d’impatience, d’isolement, de respect, de savoir-vivre », mentionne-t-elle. « L’idée de la formation n’est pas de se taper sur la tête, mais bien de réfléchir pour mieux faire. On va plutôt revenir aux bases de la communication pour inciter les gens à se parler et à trouver des terrains d’entente. »

Incivilité ou harcèlement?

Parce qu’il est parfois difficile de tracer la ligne entre incivilité et harcèlement, mieux vaut avoir des règles claires. Nathalie Lecours suggère d’ailleurs de consigner par écrit toutes les balises de civilité dans un milieu de travail donné. Code de vie, code d’éthique… peu importe comment on l’appelle, ce document deviendra une référence pour l’ensemble des employés. « C’est aidant d’avoir ça parce que ça encadre les comportements, et on met tout le monde au même niveau. »

Cet outil s’inscrit également en support à une des exigences de la CNSST, celle d’offrir à ses employés un milieu exempt de harcèlement. « Parce qu’une incivilité poussée à la limite, ça peut devenir du harcèlement », souligne la formatrice d’ÉTS Formation.

Pour vous inscrire à la formation de Nathalie Lecours, cliquez ici.